La dermabrasion est réalisée à l’aide d’une brosse ou d’une fraise rotative, à surface rugueuse reliée à une pièce à main et un moteur électrique. Le choix de la vitesse de rotation, du pouvoir abrasif de la fraise et la pression exercée par le chirurgien permettent le contrôle qualitatif de l’abrasion.
De nombreuses autres méthodes de dermabrasion ont été proposées : râpes, brosses, papiers abrasifs, meules. Mais, le principe d’abrasion mécanique reste le même.
La dermabrasion consiste en l’élimination de la couche superficielle de la peau, c’est-à-dire l’épiderme et peut aller jusqu’au derme superficiel.
Sa profondeur est fonction de l’importance du défaut à corriger, de la zone à traiter, de la qualité de la peau et du but recherché.
Ensuite cette couche superficielle détruite se restaurera grâce aux phénomènes naturels de cicatrisation à partir des îlots de membrane basale dermo-épidermique et des annexes pilo-sébacées contenus dans le derme profond : c’est la reépidermisation ou reépithélialisation. Cela implique donc un temps de cicatrisation où la peau reste fragile et nécessite des soins attentifs. C’est cette restauration de la surface cutanée qui créera un aspect plus lisse : c’est un lissage mécanique qui va gommer, plus ou moins, les imperfections que l’on désire traiter.
De plus, la cicatrisation dermo-épidermique se fera avec une certaine rétraction cutanée, véritable effet « tenseur » cutané, variable et plus ou moins important selon les cas.
Il faut la différencier de la microdermabrasion qui n’est en fait qu’une dermabrasion très superficielle : le résultat en est un coup d’éclat, une action sur le teint en produisant un e et rafraîchissant sans relissage.
Durée de séjour à l’hôpital
30 min à une heure.
Sous anesthésie locale.
Durée moyenne de séjour
24 à 48 heures.
L’intervention peut se pratiquer en ambulatoire.
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La consultation a pour but d’évaluer la demande, de préciser l’indication, d’informer le patient de ce qui peut être traité et de ce qui ne le sera pas et d’expliquer tous les faits relatifs à ce type d’intervention.
La préparation de la peau en préopératoire est importante en vue d’optimiser le résultat : nettoyage cutané, crèmes aux acides de fruits ou à la vitamine A acide, couverture antibiotique, sont parfois prescrits par votre chirurgien pendant les 2 ou 3 semaines précédant l’acte pour préparer votre peau a n qu’elle arrive au moment de l’acte dans les meilleures conditions locales possibles.
Ces modalités sont à discuter avec votre chirurgien, l’acte pouvant se faire:
• Sous anesthésie locale, locorégionale, générale ou analgésie.
• Avec une hospitalisation d’un ou plusieurs jours ou en ambulatoire.
Type d’anesthésie :
Le principe pour une anesthésie lors d’une dermabrasion du visage, est la recherche du confort, à la fois pour le patient et pour le praticien.
Cet objectif est plus facile à réaliser par une anesthésie générale ou une analgésie :
• Anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement,
• Analgésie qui est une anesthésie locale complétée par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie vigile).
Cependant, on peut avoir recours à des anesthésies locales ou tronculaires :
• Les blocs tronculaires sont très bien adaptés pour les paupières et pour la partie médiane du visage (front, nez, lèvres et menton). Ces blocs sont efficaces et faciles à manier. Ils consistent en l’injection d’un produit anesthésique autour d’un nerf sensitif qui innerve une zone cutanée : cette zone est ainsi insensibilisée pendant la durée de l’acte.
• L’anesthésie locale pure : un produit anesthésique est injecté localement en sous-cutané pour insensibiliser la zone à traiter. Les parties latérales du visage (joue, région temporale), di cilement accessibles pour les blocs tronculaires, répondent très bien à cette technique.
• Les crèmes anesthésiantes type EMLA ont un intérêt sur les peaux fines surtout si l’abrasion reste super cielle. Des progrès sont attendus concernant ce type de crèmes anesthésiantes.
Modalités d’hospitalisation :
L’intervention peut se pratiquer « en ambulatoire », c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance.
Si une hospitalisation, généralement assez courte, est préconisée, l’entrée s’effectue la veille ou le matin même, avec une sortie dès le lendemain ou le surlendemain.
Après nettoyage et désinfection de la peau et installation des champs stériles, la dermabrasion se fait par une brosse ou une fraise rotative de dimension, de forme et de grain variables, reliée à une pièce à main et un moteur électrique permettant une vitesse de rotation élevée (15 à 35.000 tours/minute).
Le choix de la vitesse de rotation, du pouvoir abrasif de la fraise et la pression exercée par le chirurgien permet le contrôle qualitatif de l’abrasion et sa profondeur. Cette profondeur est fonction de l’importance du défaut à corriger, de la zone à traiter, de la qualité de la peau et du but recherché.
La délicatesse du geste est maximale lorsqu’on se rapproche des paupières, des cheveux, des sourcils, de la muqueuse labiale.
La fin de la dermabrasion voit le derme mis à nu ce qui entraîne un saignement.
Ce derme doit alors être recouvert et protégé :
• Soit par un pansement fermé, sec ou gras, à refaire tous les jours du fait du suintement important.
• Soit par un pansement ouvert qui consiste en l’application de corps gras vaseliné à répéter pluriquotidiennement.
Immédiatement après la dermabrasion, un exsudat se forme à la surface du derme mis à nu ce qui entraîne rougeur, œdème et suintement.
Dès le 5ème jour, une mince couche épidermique se reforme : elle est très fragile car ses attaches avec le derme sous- jacent sont encore fragiles, d’où le danger de frottement, de traumatisme, de grattage.
Des soins locaux, à base de corps gras ou de pansements vont favoriser et protéger jusqu’à cicatrisation complète, obtenue en 10 à 15 jours. Bien dirigés par votre chirurgien, ces soins locaux éviteront l’apparition de croûtes, qui même si elles ne sont pas souhaitables peuvent éventuellement se former et ne devront pas être arrachées pour respecter la cicatrisation sous-jacente en cours et ne pas faire courir le risque d’une éventuelle cicatrice résiduelle.
Progressivement, une peau de meilleure tonicité, plus lisse, se régénère. La pigmentation commence à apparaître au bout d’un mois et ne doit en aucun cas être stimulée, bien au contraire, par l’exposition au soleil, au risque de voir apparaître une hyperpigmentation.
Un maquillage adapté et une protection solaire sont préconisés à partir du 10ème jour pour camou er un érythème d’intensité variable (aspect rouge ou rosé de la peau traitée pendant 1 à 2 mois, voire davantage ce qui ne constitue pas une complication, mais une suite normale).
La peau peut être inconfortable, sèche, fragile, irritable, intolérante aux produits de beauté habituels pendant plusieurs semaines. Des rashs avec rougeurs et chaleurs peuvent survenir pendant quelques mois.
Un traitement général (antalgique, anti-in ammatoire, antibiotique, anti-herpétique, anti-prurigineux) est souvent prescrit, par votre chirurgien, parallèlement aux soins locaux.
Au bout de plusieurs mois, le résultat final montre une peau plus lisse, ayant bénéficié d’un effet tenseur, avec un épiderme d’épaisseur normale.
Le but de cette intervention est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner entière satisfaction.
Les complications possibles :
• Infection microbienne, • Poussée d’acné, • Grains de milium (petits kystes blancs),
• Hyperpigmentation (surtout sur les peaux foncées), précoce et presque toujours transitoire, elle est souvent le fait d’une exposition prématurée au soleil.
• Hypopigmentation, souvent dé nitive, apparaît plus rare- ment et plus tardivement,
• Rougeurs persistantes,
• Troubles de la cicatrisation et cicatrices hypertrophiques sont possibles mais rares. Ils témoignent d’une destruction trop profonde, d’un grattage, d’un non-respect de la fragile réépidermisation du début de la cicatrisation, d’une infection mal ou tardivement traitée.
• Allergie : les produits utilisés pour la désinfection de la peau ou pour les soins peuvent aussi provoquer une allergie ; il est donc important de considérer toutes les allergies que le patient a eues au cours de sa vie.
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